Vincent Debats
Scénographe-Plasticien
Nulle part de partout
Nulle part de partout
Création saison 2021/2022
Texte : Dominique Richard
(publication aux Éditions Théâtrales-jeunesse en février 2020)
Mise en scène : Dominique Richard
Assistant à la mise en scène, scénographie : Vincent Debats
Regard chorégraphique : Adeline Détée
Lumière et vidéo : Dominique Pain
Régie plateau et construction du décor : Allaoua Chettab
Chargé de production et de diffusion : Les filles du Jolivet
Les Filles du Jolivet : +33 2 34 74 85 00 / contact@lesfillesdujolivet.com
Avec :
Elsa Adroguer : L'ainée, la plutôt bavarde
Adeline Détée en alternance avec Pauline Bertani : La cadette, la plutôt muette
Nathalie Alibert Gessier : Les invisibles : Celle qui ramasse les poches de toutes les couleurs du ciel et de la mer, celle qui disparaît dans les fissure des murs, celle qui supplie le soleil, celle qui lit dans les étoiles. La lune.
Durée du spectacle : 55 min
Spectacle tout public à partir de 7 ans
Partenaires, résidences de création, soutiens :
Espace Malraux (Joué-Les-Tours 37)/ ville de Joué-Lès-Tours.
Aide à la résidence : La Minoterie - scène conventionnée Art, enfance, jeunesse – Dijon
Le moulin du marais, union régionale des foyers ruraux (Lezay 79).
La Charpente, le Théâtre Beaumarchais et la ville d’Amboise.
F.O.L 18 et le Théâtre du Hublot (Bourges).
La passerelle Nouaillé-Maupertuis (86).
Le sens de la vis (86).
Le 37e parallèle (Tours 37).
Résumé :
Deux sœurs, l’aînée et la cadette, sont au pied de leur nouvel immeuble au début d'un soir d'été. Cette ville, elles ne la connaissent pas encore. Avant, elles vivaient dans une caravane, mais les difficultés ont obligé leurs parents à vendre le petit manège et abandonner la vie nomade, de fêtes foraines en fêtes foraines. Le temps des voyages et des amitiés est aujourd'hui oublié, a disparu. A cause de cet abandon, la cadette a décidé qu'elle ne parlerait plus jamais. Elle ne communique que par une langue des signes inventée avec Gajick, son amoureux, le garçon aux semelles de vent. Seule sa sœur aînée peut traduire cette langue silencieuse, cette danse des mains. Au cours de la nuit, entre rêve et réalité, elle vont se glisser dans cette ville mystérieuse, explorer ses tréfonds, découvrir ses secrets. Elles vont faire des rencontres de figures féminines aussi déroutantes qu'initiatiques. Pendant cette errance, la cadette, petit à petit, reparlera à sa façon, une langue faite de mots valises, poétiques et drôles. Elles retrouveront leur immeuble, ce même « bloc de pierre immobile », mais avec quelque chose d'un peu différent, à peine perceptible, le chemin possible du deuil de la vie passée.
Critique du texte
L'avis de Ricochet.
Au centre de cette histoire, deux sœurs : une aînée bavarde et une cadette qui ne parle plus, cette dernière communiquant en faisant danser ses mains. La disparition de son amoureux a mis un terme à sa prise de parole. Faut-il se forcer à parler quand ça ne va pas très bien ? Et pourtant, la parole apporte un peu d'éclaircie dans cette mer noire de peurs et de colère. Dans l'attente d'un point lumineux auquel se raccrocher, la cadette commence à faire entendre sa voix dans le petit parc et son monde irréel. Dans un bric-à-brac de mots déformés, elle livre ce qu'elle a sur le cœur sous le regard des nuages et de la Lune : « celle qui écoute l'impossible, qui entend les questions sans réponse (...) », écrit l'auteur Dominique Richard. Nulle part de partout constitue un voyage sur l'absence, une réflexion sur le langage. Un mot pour souligner la profondeur des illustrations en noir et blanc de Vincent Debats qui accompagnent admirablement cette balade entre ciel et terre.
Pascale Pineau